Le monde se transforme, la communication aussi, d’où la nécessité de rectifier de toute urgence et en profondeur l’ADN de chaque marque. Depuis l’arrivée du haut débit, le digital a bouleversé le monde du marketing et de la publicité, les entreprises marocaines ont bien compris que leur avenir est dans le digital, pourtant les avancés dans le domaine sont timides et la transformation digitale reste ignorée. Le digital a refaçonné les relations humaines et le rapport avec les médias, du fait que toute entreprise est tenue de suivre le mouvement de cette révolution digitale pour ne pas subir les conséquences de son décalage vis-à-vis des autres firmes. Les entreprises aujourd’hui n’ont pas le choix que de mettre en place une stratégie bien précise afin de suivre les dernières tendances et garantir leur compétitivité sur la nouvelle scène médiatique.la transformation digitale d’une marque implique une transformation radicale de son ADN, de nos jours, il ne suffit plus de changer de conditionnement et d'emballage, ou du logo pour construire une marque forte et durable, même le storytellingpratiqué par les plus célèbres enseignes pour construire la réputation d’une marque, devient insuffisant face à la perte d’efficacité des outils de communication classiques.
Au niveau national l’enquête Digital trends Morocco 2016 initiée par le groupement des annonceurs,révèle des modestes budgets confiés par les annonceurs au digital, pour l’heure 84 % des entreprises marocaines comptent accroître leur budget pour le digital, ce pourcentage englobe deux catégories d’entreprises, la première comporte 40% des firmes qui investissent moins de 5% de leur budget global dans le digital, ce sont généralement celles qui œuvrent dans les secteurs banque, assurance et agroalimentaires. La deuxième catégorie comprend 10% des entreprises qui consacrent plus de 25% de leur budget au digital. Ces entreprises sont spécialisées dans le contenu éducationnel et les médias. Donc on peut conclure que c’est la nature du secteur d’activité qui détermine le montant budgétaire consacré au digital. Les marques n’ont pas le choix, pour faire du business il faut communiquer à travers des outils de communication les plus innovants.
En termes de e-marketing et de publicité digitale, le marché marocain est toujours traditionnel et il a besoin encore de temps pour atteindre sa maturité, selon Mounir Jazouli, président du GAM « il est un marché encore tiré par le prix, avec des annonceurs allant sur des réseaux internationaux proposant des tarifs très accessibles. La mesure d’impact et d’efficacité est toujours basée sur des indicateurs quantitatifs basiques. Il y a une éducation de marché à faire pour atteindre cette maturité. Ça prendra du temps, mais ça avance ».
Une marque historique ou récemment créée est appelé aujourd’hui à faire preuve d’intelligence digitale et adopter une démarche d’études plus attractive mais également compatible au changement afin d’améliorer plus leur performance.
