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Désillusion des influenceurs français à Dubaï : Le Maroc nouvelle destination

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Nabila à Dubaï, a nourri des rêves de gain d'argent facile et de vie luxueuse chez de nombreux jeunes français. Au fil des mois, un sentiment de déception et de désenchantement a envahi ces jeunes. La nouvelle loi régissant les pratiques des influenceurs dans le pays a marqué la fin de l'âge d'or d'un système de placement de produits bien établi, dont les lacunes financières et les aspects négatifs ont mis plusieurs années à être révélés au grand jour.

Promulguée le 9 juin dernier, la nouvelle la loi française visant à encadrer l'influence commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux a eu un impact majeur sur l'industrie du placement de produits. Une loi qui a entraîné une déception croissante parmi les jeunes français qui aspiraient à devenir des influenceurs riches et célèbres.

Cette nouvelle régulation a mis en lumière les failles financières et les pratiques douteuses du secteur, créant ainsi une réalité bien différente de ce que de nombreux aspirants influenceurs avaient imaginé.

Les jeunes influenceurs français font face à des défis tels que l'augmentation des loyers à Dubaï, une baisse des revenus provenant des placements de produits, ainsi que des injonctions de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes).

De nombreux influenceurs se voient proposer moins d'opportunités de placement de produits, et les tarifs pour ces collaborations ont considérablement chuté depuis la campagne du rappeur Booba contre les "influvoleurs" et les actions du ministère français de l'Économie. Les marques qui payaient autrefois jusqu'à 2000 euros pour un placement de produit sur Instagram ne sont désormais prêtes à débourser que 300 euros.

L'époque où les participants à des émissions de téléréalité étaient assurés de signer avec des agences spécialisées dans le marketing d'influence semble révolue. La téléréalité elle-même devient de plus en plus une niche, avec des audiences en baisse, et les finalistes de ces émissions ont du mal à attirer des collaborations rémunérées avec des marques.

En plus de la régulation, certains influenceurs sont confrontés à des critiques publiques, car la DGCCRF affiche publiquement les influenceurs qui utilisent des pratiques commerciales trompeuses.

Devenir influenceur était un rêve pour de nombreux jeunes français, mais les nouvelles réalités ont entraîné une déception, et certains envisagent maintenant des carrières plus conventionnelles pour gagner leur vie.

Le Maroc, nouveau Eldorado des influenceurs français

Dubaï, qui était autrefois un lieu prisé par les influenceurs pour son style de vie luxueux et ses avantages fiscaux, voit maintenant de nombreuses personnalités quitter la ville pour des destinations telles que la Thaïlande, l'Indonésie et le Maroc, où le coût de la vie est moins élevé.

« Il y a une vague de personnalités qui commencent à quitter Dubaï pour s’installer en Thaïlande, en Indonésie ou au Maroc, des pays où l’on paie moins d’impôts qu’en France mais dont la vie au quotidien est beaucoup moins chère que dans l’Émirat », raconte au Figaro, Nicolo Federico Ferrari (830 000 abonnés sur Instagram).

Les loyers, déjà à des niveaux très élevés dans l'Émirat, ont enregistré une augmentation moyenne de 27 % l'année dernière, selon les données du Dubaï Land Department. De plus, les conditions d'accès nécessitent un paiement substantiel en avance : dans le cadre d'un bail d'un an, il est généralement prévu de verser le loyer en deux paiements.

« L’espoir de déménager à Dubaï et de vivre la grande vie, c’est fini », confirme de son côté une influenceuse au journal français. « La défaite appelant la défaite, je ne veux pas que les marques me perçoivent comme une ratée », explique la jeune femme de 22 ans.

Montée en gamme

L'industrie de l'influence en France est en train de se réorganiser en réponse à la nouvelle loi française, avec une montée en gamme du marché et une répartition différente des budgets des marques entre moins d'influenceurs, mais mieux rémunérés.

«Il y a une montée en gamme du marché. Les marques répartissent différemment leur budget : entre moins d’influenceurs, mais mieux rémunérés », affirme au Figaro, Cyril Attias, fondateur de l’agence de marketing adms.paris.

Pour renforcer leur crédibilité auprès du grand public, des régulateurs et des marques, près de 70 entreprises du secteur (l’agence Follow, Point d’orgue, Kolsquare, Smile, Reech, Influence4You…) ont même décidé de se fédérer autour d’un nouveau syndicat, l’Umicc (Union des métiers de l’influence et des créateurs de contenus), et d’adopter en mars dernier une charte de bonnes pratiques.

 

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