La controverse autour des contenus haineux et du soutien d'Elon Musk à des messages visant la communauté juive a conduit le géant du jeu vidéo, Ubisoft, à prendre une position forte en mettant en pause l'ensemble de ses campagnes publicitaires sur Twitter, renommé X. Cette décision intervient dans un contexte où de nombreux annonceurs, préoccupés par le rôle de la plateforme dans la diffusion de contenus antisémites, se retirent en signe de désapprobation.
Selon les informations relayées par le site américain Axios, Ubisoft a confirmé avoir suspendu ses annonces commerciales sur X, mettant ainsi en veille sa campagne publicitaire en cours. Cette pause concerne notamment les publicités pour son dernier jeu en réalité virtuelle, Assassin's Creed Nexus VR, qui avaient généré 10 millions de vues selon les statistiques de Twitter.
La relation entre les grandes marques et Twitter avait déjà été ébranlée lors du rachat de la plateforme par Elon Musk en 2022, provoquant une première vague de fuite des annonceurs. Bien que certains soient revenus timidement, de nouveaux événements ont incité les entreprises à prendre leurs distances. Une enquête de l'ONG Media Matters a révélé que des publicités de grandes marques étaient associées à des contenus pro-nazis, alimentant ainsi les inquiétudes des annonceurs quant à l'impact de leurs campagnes sur des contenus inappropriés.
La situation a été exacerbée par un tweet d'Elon Musk datant du 15 novembre, dans lequel il exprimait son accord avec un internaute tenant des propos controversés sur les communautés juives. Cette déclaration a déclenché une vague de réactions, avec des accusations d'antisémitisme à l'encontre de Musk, suivi de ses démentis et de ses attaques contre les médias, qu'il accuse de diffuser de fausses informations.
Dans une nouvelle tournure des événements, Twitter a annoncé le 20 novembre son intention de poursuivre en justice l'ONG Media Matters pour la fuite d'annonceurs provoquée par ses révélations. Cette situation complexe souligne les défis auxquels les plateformes numériques et les grandes entreprises sont confrontées dans la gestion des contenus inappropriés et des prises de position controversées, mettant en évidence la nécessité de trouver un équilibre délicat entre la liberté d'expression et la responsabilité en ligne.
