Dans un contexte où la disparition des espèces s’accélère à un rythme alarmant, GEO Magazine et l’agence BETC Fullsix ont imaginé un projet inédit mêlant science, journalisme et innovation technologique. Ensemble, ils ont utilisé l’intelligence artificielle pour redonner un visage à cinq animaux disparus : le dodo, le thylacine, le couagga, le koala lémur et la vache marine de Steller.
Une technologie au service de la mémoire écologique
Souvent critiquée pour son usage excessif dans la génération de contenus, l’IA trouve ici une application singulière : devenir un outil de mémoire et de sensibilisation. Grâce à l’outil propriétaire Vermeer, les équipes de BETC et de GEO ont travaillé main dans la main avec des paléontologues et biologistes pour reconstituer visuellement, avec un haut degré de précision, l’apparence de ces espèces perdues.
Basées sur des archives scientifiques, des croquis et des squelettes, les images générées ont été soigneusement validées par des experts, donnant naissance à des représentations crédibles et réalistes.
Un projet journalistique inédit
Sous la direction de la journaliste scientifique Sylvie Redon-Clauzard, GEO ne s’est pas contenté d’un projet visuel. Le magazine a documenté, avec rigueur, l’histoire et les causes d’extinction de chaque espèce, offrant aux lecteurs un contenu à la fois informatif et engagé.
Pour Myrtille Delamarche, rédactrice en chef de GEO, cette initiative marque un tournant : « Sans IA, il aurait été impossible de reconstituer ces animaux avec une telle précision. C’est une nouvelle manière de faire du journalisme, où la technologie soutient l’enquête et la mémoire. »
Un message pour l’avenir
Chaque image agit comme un rappel brutal de l’impact humain sur la biodiversité. Voir un dodo au regard expressif ou un thylacine à l’air presque familier transforme des noms oubliés en êtres vivants tangibles.
Cette campagne, publiée dans le numéro spécial Fascinante Faune Sauvage disponible dès le 6 août 2025, dépasse l’aspect technologique pour délivrer un message fort : tant que nous continuerons à faire disparaître des espèces, il nous faudra les recréer artificiellement pour nous souvenir de ce que nous avons perdu.
Avec ce projet, GEO et BETC ne se contentent pas de raconter l’histoire des disparitions passées. Ils lancent un appel à l’action, invitant chacun à réfléchir à la manière de préserver la faune actuelle pour éviter que les animaux d’aujourd’hui ne deviennent les fantômes numériques de demain.
