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La révolution numérique et digitale est au cœur des aspirations professionnelles

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On pense souvent que les jeunes Marocains sont généralement désireux de quitter leurs pays pour travailler à l’étranger. Pour mieux comprendre l’état du marché du travail au Maroc,  l’institut d'études Viavoice a réalisé une étude en collaboration avec l’EM Lyon Casablanca auprès des jeunes diplômés et des dirigeants d’entreprises ; ces deux publics étant les plus intéressés par ces enjeux, et également les mieux placés pour envisager les métiers de demain au Maroc.

En réalité, ces regards croisés entre différents publics ont permis de révéler à la fois des éléments consensuels et partagés comme des clivages et des désaccords. Contrairement aux idées reçues, et malgré un marché du travail des jeunes parfois en situation difficile, les résultats révèlent une très forte volonté des jeunes diplômés de rester au Maroc après l’obtention de leurs diplômes. Cette situation appelle à de meilleures convergences pour tous.

Attentes des jeunes diplômés en matière de profils d’entreprises 

Travailler pour une entreprise internationale apparait comme l’une des ambitions principales des jeunes diplômés (41 %) au Maroc. Une importante partie des répondants affirment également vouloir travailler pour des entreprises marocaines, mais de grandes tailles essentiellement (38 %).

Mobilité des jeunes diplômés : 

La majorité des jeunes diplômés déclarent préférer avoir une carrière professionnelle au Maroc que ce soit à court ou long terme (respectivement 72 % après le diplôme et 61 % d’ici 5 à 10 ans). Les entreprises les plus prisées sont l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) (44 %), la Royal Air Maroc (RAM) (26 %) ou l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) (21 %). Une partie des répondants souhaitent travailler à l’international après l’obtention de leur diplôme (25 %). Les répondants sont de plus en plus nombreux à souhaiter travailler à l’étranger 5 ou 10 ans après leurs diplômes (35 %). Par ailleurs, les destinations favorites des jeunes diplômés souhaitant travailler à l’international sont l’Europe (59 %) puis les États-Unis ou le Canada (39 %).

Les jeunes diplômés et l’entreprenariat 

Les jeunes diplômés ont également exprimé une très forte envie d’entreprendre. En effet, près de 9 jeunes diplômés sur 10 affirment vouloir créer leur propre entreprise. Ce chiffre est à mettre en contraste avec la réalité du terrain : moins de 1 % des jeunes diplômés créent leur propre entreprise à la suite de leurs études supérieures. Ce contraste appelle à s’interroger sur l’efficacité et la cohérence d’une part des dispositifs de formation et d’autre part d’accompagnement à la création d’entreprises au Maroc.

Des différences en matière d’attentes des jeunes et des besoins professionnels des recruteurs 

Les trois principaux secteurs dans lesquelles se projettent les jeunes diplômés sont le marketing (33 %), la technologie (24 %) et les activités commerciales (22 %), tandis que les dirigeants d’entreprises orientent leurs recherches sur des métiers liés aux activités commerciales (32 %), à la communication (31 %) et aux systèmes informatiques (26 %).

La rémunération (71 %) et l’environnement de travail stable (56 %), constituent les critères les plus importants pour les jeunes diplômés dans le choix de leur futur métier. Ces deux éléments passent avant la possibilité d’avoir un travail qui les intéresse, ce qui est révélateur de la prise de conscience des jeunes diplômés au Maroc de la difficulté actuelle du marché de l’emploi pour les jeunes.

Quant aux dirigeants d’entreprises, ils souhaitent attirer les jeunes en proposant des conditions de travail favorables (42 %). La rémunération est utilisée comme facteur d’attractivité par seulement 23 % d’entre eux et l’environnement de travail stable seulement par 8 %.

De plus, l’expérience des jeunes diplômés est considérée comme le critère de recrutement le plus important, devant le diplôme, la formation et la personnalité. Il est important de noter que 87 % des dirigeants d’entreprises témoignent d’un important décalage entre leurs attentes en matière de recrutement et les réelles compétences des candidats sur le marché du travail.

La révolution numérique : au cœur des métiers de demain 

La révolution numérique et digitale est au cœur des aspirations professionnelles : près de 9 jeunes diplômés sur 10 souhaitent travailler dans une entreprise en pleine révolution technologique et digitale (89 %). Par ailleurs, les dirigeants d’entreprises déclarent à 65 % être impactés par ces disruptions.

Un taux de chômage dû au manque d’opportunités… 

Enfin, les deux groupes partagent le même avis sur l’explication du taux de chômage élevé chez les jeunes diplômés au Maroc : c’est le manque d’opportunités et d’emplois qui est mis en cause en priorité.

En somme, on en conclut que les employeurs sont prêts à offrir à la nouvelle génération des conditions de travail favorables, avec des possibilités de progression de carrière pour redonner de la confiance et de l’engagement aux jeunes diplômés. Les jeunes diplômés sont quant à eux en recherche de stabilité dans leur travail, et privilégient un environnement de travail collectif avec un fort esprit d’équipe. La majorité des jeunes diplômés expriment également la nécessité d’une bonne rémunération, tout en souhaitant avoir des quantités de travail limitées. Par ailleurs, jeunes diplômés et employeurs sont conscients de la révolution technologique et digitale en cours, et de la nécessité d’acquérir des compétences en ce sens pour faire face aux changements à venir et exploiter le potentiel de croissance dans les nombreux secteurs où le chantier de la digitalisation n’en est qu’à ses prémices.

 

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