Meta est de nouveau sous le feu des projecteurs pour avoir permis la diffusion de publicités mensongères sur Facebook .
Cette fois, le géant de la tech est poursuivi en justice par l’Australie pour avoir laissé circuler sur sa plateforme des publicités frauduleuses concernant des plans d'investissements par le biais de cryptomonnaies faussement recommandés par des célébrités.
Le 18 mars, la Commission australienne de protection des consommateurs (ACCC) a en effet annoncé qu’elle engageait une procédure devant la Cour fédérale contre Meta. Elle accuse la firme de s’être livrée à une « conduite fausse, trompeuse ou mensongère en diffusant des publicités frauduleuses mettant en vedette des personnalités publiques australiennes ». L’ACCC explique que des annonces promouvant l’investissement dans la cryptomonnaie pouvaient induire les utilisateurs de Facebook en erreur en leur faisant croire qu’elles étaient associées à des personnes connues comme l’homme d’affaires Dick Smith ou l’ancien premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud Mike Baird.
Les réseaux sociaux, espace privilégié pour les arnaques
Ces publicités se sont avérées être des escroqueries. Elles comprenaient un lien renvoyant les utilisateurs vers un faux article de presse incluant des citations attribuées à la personnalité publique présentée dans la publicité. Invités à s’inscrire, ils ont ensuite été contactés par les escrocs ayant utilisé des tactiques agressives, telles que des appels téléphoniques répétés, pour les convaincre de déposer des fonds. En plus de nuire à la réputation des personnalités publiques, cela a entraîné des pertes considérables pour certains consommateurs. « Dans un cas choquant, nous avons eu connaissance d’un consommateur qui a perdu plus de 650 000 dollars », a déclaré Rod Sims, président de l’ACCC.
Pour l’ACCC, Meta est responsable de ces publicités diffusées sur son réseau social. D’une part, la Commission estime que l’entreprise a permis « aux annonceurs de cibler les utilisateurs les plus susceptibles de cliquer sur le lien dans une annonce ». Des revenus ont ainsi pu être générés pour Facebook. De l’autre côté, l’ACCC accuse la firme américaine de ne pas avoir pris les mesures suffisantes pour mettre fin à ces fausses publicités, même après avoir été informée par les personnalités publiques que leur nom et image figuraient dans des annonces frauduleuses de cryptomonnaies.
Meta, de son côté, a répondu en affirmant utiliser la technologie pour détecter et bloquer ces publicités frauduleuses, mais aussi qu’il coopère avec l’ACCC.
Facebook n’est pas la seule plateforme de Meta à avoir été impliquée dans la promotion trompeuse d’une cryptomonnaie par des célébrités. En janvier, une plainte a été déposée contre Kim Kardashian et d’autres personnalités pour avoir fait la publicité d’une cryptomonnaie liée à une escroquerie. La femme d’affaires avait publié un message sponsorisé sur Instagram, où elle était suivie par près de 280 millions d’abonnés.
