L'intelligence artificielle (IA) ne doit pas être considérée comme une menace majeure pour l'emploi, selon une étude publiée le 21 août par l'Organisation internationale du travail (OIT) des Nations Unies. Cette recherche remet en question les craintes suscitées par le développement rapide de l'IA et met en avant le potentiel positif de cette technologie pour l'économie mondiale.
Alors que le lancement du robot conversationnel ChatGPT a suscité des inquiétudes quant à l'impact de l'IA sur l'emploi, l'étude de l'OIT indique que l'IA a plus de chances de créer des emplois que d'en détruire. Selon le rapport, la majorité des emplois et des industries ne sont que partiellement exposés à l'automatisation induite par l'IA.
L'OIT affirme que l'IA peut être une force positive qui accompagne les activités humaines plutôt que de les remplacer. L'impact initial de cette technologie ne se traduirait probablement pas par la suppression d'emplois, mais plutôt par des transformations potentielles dans la nature des emplois, notamment en ce qui concerne l'intensité du travail et l'autonomie. L'étude souligne également que les effets de l'IA varient considérablement selon les professions et les régions, avec une probabilité plus élevée que les femmes voient leur travail impacté par rapport aux hommes.
L'étude classe le travail administratif de bureau comme l'une des catégories les plus exposées à l'IA, avec près d'un quart des tâches considérées comme très exposées et plus de la moitié présentant un niveau d'exposition moyen. Cependant, parmi les cadres et les techniciens, seule une faible proportion de tâches serait touchée par l'IA.
Les pays à revenus élevés sont davantage exposés à l'automatisation, notamment en raison de la prédominance des emplois de bureau dans ces régions. Néanmoins, l'étude révèle que le nombre potentiel d'emplois créés par l'IA reste pratiquement le même dans tous les pays. Cela suggère que les pays en développement pourraient également bénéficier de cette transformation technologique avec des politiques appropriées en place.
L'OIT recommande que les pays mettent en œuvre des politiques pour faciliter une transition ordonnée et équitable vers l'automatisation. Cette étude remet en perspective les discours alarmistes sur les conséquences négatives de l'IA sur l'emploi, en mettant en avant son potentiel pour façonner un avenir du travail plus collaboratif et productif.
