Les logiciels d’une entreprise italienne de surveillance des communications ont servi à pirater des smartphones et espionner des utilisateurs en Italie et au Kazakhstan. C’est ce qu’a dévoilé Google jeudi dans un communiqué.
« Ces sociétés facilitent la prolifération d’outils de piratage dangereux et arment des gouvernements qui ne seraient pas autrement capables de développer ces compétences », accuse l’entreprise américaine, condamnant une industrie des logiciels espions « florissante ». Selon le communiqué, les smartphones des victimes fonctionnaient sous Android et sous iOS.
Selon les ingénieurs de Google, les utilisateurs visés recevaient un lien pour installer des applications malveillantes. Ces dernières espionnaient ensuite leur activité ou dérobaient des documents. Les hackers agissaient parfois avec la complicité des fournisseurs Internet en imitant les applis de ces opérateurs. Sinon, elles se faisaient passer pour des messageries (comme WhatsApp).
Selon Google, les logiciels utilisés sont ceux de RCS Lab. Cette entreprise italienne « fournit des solutions technologiques de pointe à des services de sécurité pour de la surveillance de communication », selon son site Web. Elle n’a pas souhaité réagir à l’affaire.
Google a précisé avoir informé les victimes sous Android et « fait des changements » pour protéger ses utilisateurs.
