Après avoir suspendu toute activité avec Cambridge Analytica, la société britannique qui est accusée d'avoir collecté les données personnelles de 50 millions d'utilisateurs afin d’aider Donald Trump à gagner l’élection présidentielle américaine, Facebook subit un appel au boycott sur le réseau social Twitter. En effet, l’hashtag #DeleteFacebook est devenu une tendance seulement en quelques minutes après les révélations du Guardian, de l’Obeserver et du New York Times.
Le cofondateur Brian Acton, qui est devenu très riche grâce au rachat de WhatsApp par Facebook, a également participé à ce mouvement : « Il est temps. #DeleteFacebook », a-t-il écrit sur Twitter. Selon un représentant contacté par The Daily Beast, « le PDG Mark Zuckerberg, la directrice des opérations et bras droits Sheryl et leurs équipes travaillent sans relâche pour connaître tous les faits et prendre les mesures qui s’imposent, car ils comprennent la gravité de ce problème. Toute la compagnie est indignée que nous ayons été trompés. Nous nous engageons à appliquer vigoureusement nos politiques pour protéger l’information des gens et prendrons toutes les mesures nécessaires pour que cela se produise ».
Pour rappel, l’entreprise Cambridge Analytica a utilisé des informations personnelles sans autorisation début 2014 pour construire un système capable de collecter des informations sur les électeurs américains, afin de les cibler avec des publicités politiques personnalisées. Selon un document partagé sur la toile, Facebook avait découvert que des informations avaient été récoltées à une échelle sans précédent fin 2015. Cependant, à l'époque, il n'a pas réussi à alerter les utilisateurs et n'a pris aucune mesure pour récupérer et sécuriser les informations privées de plus de 50 millions de personnes.
