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Paris “Aréoport” : une faute d’orthographe pour défendre les DYS

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Les passants d’Orly et de Roissy ont eu de quoi être interloqués ce 10 octobre : le logo de Paris Aéroport s’affichait avec une curieuse coquille, “Aréoport”.
Une erreur d’impression ? Pas du tout. C’est une initiative symbolique, imaginée pour la Journée Nationale des DYS, ces troubles du langage et de l’apprentissage qui touchent près de 8 % des Français.

Une “faute” qui parle d’elle-même

Derrière ce glissement de lettres, une idée forte : faire ressentir en un instant la confusion et les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes dyslexiques, dysphasiques ou dyspraxiques au quotidien.
La campagne, conçue par Artefact 3000 pour Paris Aéroport et la Fédération Française des DYS (FFDYS), détourne avec finesse un mot universel — “aéroport” — pour créer une dissonance visuelle immédiate.

Dans les terminaux comme sur les écrans d’affichage, les supports digitaux et les réseaux sociaux, le logo revisité a interpellé des millions de voyageurs. Ce léger inconfort visuel est précisément le message : ce que beaucoup perçoivent comme une simple faute traduit, pour d’autres, une lutte de chaque instant avec les mots et les symboles.

Un mot universel, un message accessible

Le choix d’“aéroport” n’a rien de fortuit. C’est un mot simple, fréquemment mal orthographié, presque banal. En le modifiant à peine, la campagne parvient à illustrer la fragilité de la lecture sans en détourner le sens.
Sur les réseaux sociaux, l’opération a aussi trouvé un écho viral : Paris Aéroport a temporairement adopté le logo “Aréoport” en photo de profil, accompagné de contenus explicatifs et de stories éducatives.
Résultat : une “erreur” qui a suscité curiosité, empathie et échanges, sans jamais sombrer dans le sensationnalisme.

Une stratégie d’inclusion inscrite dans la durée

Si la démarche a séduit par sa créativité, elle s’inscrit surtout dans une politique d’inclusion à long terme menée par le Groupe ADP.
L’entreprise a déjà mis en place des outils d’accompagnement spécifiques pour ses collaborateurs DYS : bilans de poste, logiciels adaptés, campagnes de sensibilisation internes.
Côté passagers, plusieurs dispositifs complètent cet engagement :

  • les Cordons Tournesol, signal discret des handicaps invisibles ;
  • des supports d’information en FALC (Facile à Lire et à Comprendre) ;
  • des parcours mieux adaptés aux personnes à mobilité réduite et aux publics en situation de handicap cognitif.

Autant de mesures qui traduisent une volonté : rendre l’aéroport plus accessible, dans tous les sens du terme.

Une communication à impact humain

En revisitant son propre nom, Paris Aéroport a signé une campagne à la fois émotive, lisible et percutante.
L’opération démontre qu’une idée simple — une seule lettre déplacée — peut provoquer une prise de conscience collective.
Là où d’autres multiplient les slogans, la marque a préféré faire ressentir plutôt qu’expliquer, réussissant le difficile équilibre entre pédagogie et authenticité.

Entre “Aéroport” et “Aréoport” : une lettre qui change tout

À travers cette initiative, Paris Aéroport rappelle que l’inclusion commence par la compréhension.
Car pour les personnes concernées, ces “fautes” ne sont pas des erreurs : ce sont des obstacles quotidiens, souvent invisibles.
Et si, pour un jour, chacun a buté sur un mot, c’est bien pour mieux percevoir la réalité de ceux qui le vivent tous les jours.

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