Alors que Microsoft s’apprête à tirer un trait sur Windows 10, condamnant des millions d’ordinateurs à l’obsolescence logicielle, Back Market en fait… le symbole d’un combat.
Le champion du reconditionné saisit l’occasion pour transformer une annonce technique en manifesto contre le gaspillage numérique, en dévoilant une nouvelle catégorie de produits baptisée “Obsolète”, attendue avant la fin de l’année.
Une fin de support qui devient opportunité de marque
La manœuvre est brillante : plutôt que de déplorer la décision de Microsoft, Back Market s’en empare pour dénoncer un modèle de consommation à bout de souffle.
D’après une étude OpinionWay réalisée pour la marque en septembre 2025, six Français sur dix ont déjà dû abandonner un appareil encore fonctionnel, et deux sur trois ont été confrontés à l’obsolescence logicielle ou matérielle.
Autrement dit, la fin de Windows 10 n’est qu’un révélateur : jusqu’à 400 millions de PC pourraient devenir inutilisables, alors qu’ils pourraient encore servir.
Un terrain idéal pour Back Market, dont le positionnement s’articule autour d’une idée simple : le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas.
“Obsolète” : une catégorie manifeste
Avec “Obsolète”, Back Market franchit un cap symbolique. Cette nouvelle section mettra en avant des appareils jugés “périmés” par l’industrie, mais parfaitement fonctionnels et réutilisables.
C’est à la fois une provocation sémantique et une opération de pédagogie : rappeler qu’un produit que l’on dit dépassé ne l’est que parce qu’un système décide de le rendre tel.
Pour Charlotte Souleau, directrice générale de Back Market France, « Windows 10 illustre un système économique qui fabrique de la frustration et des déchets. Les consommateurs n’acceptent plus qu’un simple changement de version les oblige à racheter du neuf. »
Une communication d’actualité, ancrée dans la société
En choisissant de rebondir sur une actualité technologique mondiale, Back Market prouve sa capacité à faire de la réactivité un outil d’influence.
L’entreprise ne se contente plus de vendre du reconditionné : elle crée un récit de marque autour de la durabilité, du droit à réparer, et de la liberté face à l’obsolescence imposée.
Cette stratégie de “newsjacking responsable” permet à Back Market d’occuper l’espace médiatique au moment même où la conversation sur l’écologie numérique refait surface.
Un engagement cohérent, une prise de parole utile
À l’heure où la plupart des marques de tech communiquent sur la performance ou l’innovation, Back Market choisit l’inverse : faire durer plutôt que remplacer.
En transformant un sujet anxiogène — la fin d’un système d’exploitation — en enjeu collectif, l’entreprise confirme sa singularité : celle d’un acteur capable de lier engagement, opportunité et business, sans perdre en sincérité.
