Percer dans l’univers ultra-compétitif des agences de publicité nécessite parfois de sortir des sentiers battus. Pour Rodolphe Barth, jeune créatif belge, la solution a pris une forme pour le moins… viscérale. Afin de se faire remarquer par l’agence GUT Amsterdam, réputée pour sa devise provocante « No Gut, No Glory », il a choisi de livrer ses tripes. Littéralement.
Une approche audacieuse pour se démarquer
Plutôt que d’envoyer un e-mail classique, Rodolphe a imaginé une activation choc : une « transplantation créative ». Devant les locaux de GUT, une amie déguisée en chirurgienne a déposé une glacière médicale contenant des intestins de porc, emballés sous vide, accompagnés d’une note audacieuse : « Mes tripes sont déjà sur votre bureau. Est-ce que je ramène le reste de mon corps pour un entretien ? »
Le résultat ne s’est pas fait attendre : dix minutes plus tard, l’un des directeurs de création de l’agence proposait à Rodolphe une interview. Une manière directe et percutante de sortir du lot dans un secteur où les portfolios standardisés se ressemblent tous.
Du CV à la campagne de personal branding
Cette initiative ne s’est pas limitée à un simple geste choc. Pendant une semaine, Rodolphe a orchestré une véritable campagne 360° sur LinkedIn et d’autres réseaux sociaux, sous le nom de « CV Gutsy ». Chaque publication faisait écho à l’esprit de GUT : audace, instinct et storytelling impactant.
Selon le créatif, cette démarche illustre sa vision de la publicité : « Ce n’était pas qu’un coup d’éclat. C’était une déclaration sur la créativité que j’apporte : des idées qui surprennent, dérangent et marquent les esprits. »
Une leçon de créativité et d’audace
En mêlant analyse stratégique, direction artistique, copywriting et expérience IRL, Rodolphe Barth signe une étude de cas qui allie originalité et pertinence professionnelle. L’esthétique brute et organique de son action correspond parfaitement à l’ADN de l’agence cible.
Ce type de démarche rappelle d’autres initiatives originales dans le monde des candidatures créatives. Comme Mathéo Santamaria, étudiant ayant enregistré ses morceaux sur un vinyle pour séduire les recruteurs du spectacle vivant, certains misent sur l’audace pour se démarquer dans des secteurs saturés.
