Elon Musk est habitué aux controverses, mais cette fois, il fait face à une attaque visuelle qui ne passe pas inaperçue. Le collectif Everyone Hates Elon a frappé fort avec une campagne virale anti-Tesla, détournant l’image du constructeur automobile en une attaque frontale contre les accointances politiques du milliardaire.
Une affiche choc qui fait le buzz
Le coup d’éclat s’est matérialisé à travers une affiche percutante placardée dans un abribus, affichant un message sans équivoque :
“Goes from 0 to 1939 in 3 seconds”
Une phrase provocatrice accompagnée d’une image retouchée de Musk effectuant un salut nazi. Tesla y est même rebaptisée The Swasticar, une fusion entre swastika (croix gammée) et car (voiture), en référence aux accusations portées contre Musk concernant son soutien présumé à l’extrême droite allemande.
La vidéo TikTok documentant cette opération a rapidement explosé en ligne, accumulant plus de 5,2 millions de vues et suscitant une avalanche de réactions, entre indignation et approbation.
Musk sous le feu des critiques politiques
Cette campagne choc intervient dans un contexte où Elon Musk est de plus en plus critiqué pour ses prises de position politiques. Depuis plusieurs mois, le patron de Tesla et SpaceX multiplie les déclarations et les interactions avec des figures de l’extrême droite, notamment en Allemagne, où il a exprimé son soutien au parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD).
L’AfD est un parti controversé en Europe, régulièrement accusé de xénophobie et de proximité avec des groupes néo-nazis. Pour les militants de Everyone Hates Elon, il était temps de frapper fort pour alerter sur l’influence de Musk dans la sphère politique.
Une stratégie qui divise
Comme souvent avec les actions militantes choc, les réactions sont partagées. D’un côté, les partisans de la campagne estiment qu’elle met en lumière un problème urgent : l’implication croissante des milliardaires dans la politique et leur influence sur des mouvements populistes extrêmes.
D’un autre côté, de nombreux observateurs jugent la comparaison exagérée et déplacée, rappelant que, malgré ses déclarations polémiques, Musk n’a jamais publiquement affiché d’idéologie nazie. Certains vont même jusqu’à qualifier cette campagne de diffamation pure et simple.
Même parmi les critiques de Musk, la méthode employée fait débat : une caricature aussi radicale dessert-elle la cause ? Le parallèle avec 1939 et le Troisième Reich, bien que volontairement outrancier, pose la question de la responsabilité des militants dans l’usage des symboles historiques.
Une campagne qui ne fait que commencer
L’abribus n’était que le premier acte de cette opération. Le collectif prévoit d’autres actions coup de poing dans les showrooms Tesla, bien que les détails restent flous. Cette escalade militante risque d’attiser encore davantage les tensions autour de l’image déjà controversée de Musk.
Elon Musk, qui ne manque jamais une occasion de répondre à ses détracteurs, n’a pas encore réagi publiquement à cette attaque. Mais connaissant son habitude à s’exprimer sur Twitter/X, il est probable qu’une réaction ne tardera pas.
Un effet boomerang pour Tesla ?
Reste à voir si cette campagne nuira vraiment à Tesla ou si elle renforcera paradoxalement l’image de Musk auprès de ses fans, qui le voient souvent comme un génie incompris persécuté par les médias et les militants progressistes.
Une chose est sûre : la communication politique autour des marques prend un tournant de plus en plus radical. Après les boycotts contre des entreprises accusées de greenwashing ou de pratiques éthiques douteuses, voici venu le temps des campagnes de guérilla visuelle contre les figures emblématiques du capitalisme moderne.
Tesla survivra-t-il à cette tempête médiatique ? Probablement. Mais cette attaque visuelle marque une nouvelle étape dans la guerre d’image autour d’Elon Musk, qui semble loin d’être terminée.
