Dans un monde à la dérive, Pika choisit de rire du désespoir. La plateforme d’intelligence artificielle vidéo, spécialisée dans la création de contenus pour les réseaux sociaux, vient de dévoiler Pikapocalypse, une campagne visuellement déjantée et profondément ironique, qui transforme la fin du monde en une gigantesque blague psychédélique.
Réalisée par Marie Schuller (RSA Films) avec l'appui technique de The Mill, et produite par le studio new-yorkais Ceiling Train, cette vidéo satirique joue la carte de l'absurde et de la provocation. Au cœur du projet : une idée forte, presque insolente. Et si, au lieu de subir la noirceur ambiante, on la tournait en dérision grâce aux possibilités infinies de l’IA ?
Une satire visuelle aux accents post-apocalyptiques
Dans Pikapocalypse, le monde extérieur s'effondre littéralement : incendies, chutes de météorites, désintégration du quotidien. Mais à l’intérieur, une créatrice s’évade dans un univers cartoon, où les lois de la logique sont remplacées par une fantaisie délirante. Loin d’un message déprimant, la vidéo revendique un regard léger sur une époque lourde. C’est grotesque, bariolé, parfois dérangeant – mais surtout libérateur.
Des outils IA au service d’une créativité sans filtre
Pika en profite pour mettre en avant ses fonctionnalités phares, pensées pour les créateurs de contenu qui veulent briser la routine et réécrire leur propre récit numérique :
- Pikaffects : une sélection d'effets visuels absurdes pour métamorphoser n'importe quelle scène – faire fondre son chat ou se découvrir une version chauve n’a jamais été aussi simple.
- Pikaswaps : la réalité se détraque à volonté – une pizza devient un drone, une lampe se change en pieuvre.
- Pikadditions : la possibilité d’ajouter des éléments décalés ou des personnages fictifs dans n’importe quelle vidéo.
Loin des logiciels complexes réservés aux professionnels, ces outils veulent démocratiser une IA fun, accessible et surtout virale.
L’humour noir comme miroir social
Pika ne cherche pas à rassurer : elle amuse en exagérant. Une voix off murmure « tout est terrible. Non, ce n’est pas le cas », alors qu’une météorite se transforme en smiley pâte à modeler. C’est ce contraste entre drame et dérision qui donne à Pikapocalypse sa tonalité unique. L’esthétique, chaotique et colorée, flirte avec le grotesque, mais tape juste.
La campagne pose une question provocatrice : « Si vous n’avez jamais fait exploser un chat ou transformé votre partenaire en pâte croustillante, avez-vous vraiment traversé l’enfer collectif de notre époque ? »
Une IA qui ne sert à rien… sauf à se sentir vivant
Avec cette initiative, Pika assume sa mission de divertissement. Loin des usages utilitaires souvent associés à l’IA, la plateforme défend un usage récréatif et cathartique de la technologie. Offrir une pause, un rire, une parenthèse d’absurde dans une réalité anxiogène : voilà son véritable rôle.
Et pour les amateurs de publicités IA décalées, difficile de ne pas évoquer « Nature Hits Different », une campagne de PZ Cussons réalisée à 90 % avec l’intelligence artificielle – preuve que le surréalisme généré par machine a de beaux jours devant lui.
Pikapocalypse n’apporte pas de solution au chaos du monde. Mais il rappelle, avec une irrévérence jubilatoire, qu’en 2025, l’humour absurde et les outils numériques sont parfois nos meilleurs refuges face à l’effondrement. Quitte à tout cramer, autant le faire en technicolor.