La Commission européenne a infligé jeudi 18 mai une amende de 110 millions d'euros au réseau social Facebook car le géant américain a fourni des renseignements inexacts pendant l'enquête de l'Union européenne concernant son rachat de l'application mobile WhatsApp.
En effet, le réseau social avait annoncé en février 2014 le rachat du service de messagerie pour la somme astronomique de 19 milliards de dollars. Dans ce type d’opérations, les protagonistes doivent notifier le rachat à différents régulateurs pour vérifier l’absence d’éléments anticoncurrentiels. Dans le cas présent, l’acquisition a été notifiée à la Commission européenne en charge des questions de concurrence. Celle-ci a alors mené une enquête et sollicité Facebook sur certains points.
Dans une réaction à cette annonce, Facebook, a affirmé ce jeudi que ces équipes ont agi de «bonne foi» et ceci depuis les premières rencontres avec la Commission européenne. Et d’ajouter :
«Nous avons cherché à fournir des informations exactes à chaque fois». «L'erreur que nous avons faite dans les documents fournis en 2014 n'était pas intentionnelle et la commission a confirmé que cela n'a pas eu d'impact sur le résultat de l'examen de la fusion», a expliqué pour l’AFP le porte-parole de Facebook, Aled Williams.
Notons que, cette décision intervient quelques jours après la condamnation de WhatsApp à une amende de 3 millions d’euros par l’autorité de la concurrence italienne. Le revirement de Facebook sur le partage des données personnelles est suspendu en Europe depuis avril 2017, au lendemain d’une une interdiction prononcée par la cour administrative de Hambourg.
